Dessin original du billet 500F Victor Hugo- Zone Artisanale

Historique du personnage

Victor Hugo, c’est l’image du patriarche, celui pour qui le peuple a défilé par milliers sous ses fenêtres le jour de ses 80 ans. Qu’on le considère comme le plus grand poète, écrivain, dramaturge du XIXe siècle et comme une figure engagée de la littérature française ou qu’on le perçoive comme un nanti réfugié à Guernesey et un opportuniste devenu le symbole de la résistance républicaine sous le Second Empire, Hugo ne laisse personne indifférent, du moins parmi les lecteurs.
Cet ogre qui dévora ses enfants comme Chronos ne faisait pas l’unanimité parmi ses pairs et certains lui reprochent des envolées larmoyantes très réfléchies. Louis-Philippe l’a pourtant nommé « Pair de France » en 1845, ce qui n’est pas rien. L’ancien royaliste peut alors envisager une carrière politique auprès des Républicains. L’homme condamné à l’exil pour avoir dénoncé le coup d’État du 2 décembre 1851 par le neveu de Napoléon Bonaparte sera accueilli triomphalement par le peuple en quête de figures fortes lorsqu’il reviendra en France pour célébrer la République de 1870. Ses funérailles nationales, l’exposition de ce corps sacré sous l’Arc de Triomphe et enfin la reconnaissance suprême dans son ultime demeure, le Panthéon, rendent compte de l’aura de cet écrivain plus controversé qu’il n’y paraît dans les manuels scolaires. Des millions de personnes ont suivi le cortège et des délégations du monde entier ont fait le déplacement ce 24 mai 1885.

Aujourd’hui, quand on évoque Hugo, on pense au grand-père illustre de la Patrie démocratique. Hugo, c’est aussi un billet de 500 francs créé en janvier 1954 et émis par la Banque de France quelques mois plus tard. Celui qui côtoyait le peintre Delacroix succéda donc à Chateaubriand.
Initialement, le billet d’une valeur non négligeable (c’était « Totor » tout de même) devait présenter le visage d’un jeune homme, mais on lui préféra les traits du patriarche aguerri. Ce billet eut une courte existence puisqu’il cessa de circuler officiellement en janvier 1960. Rendons à César ce qui lui appartient en nommant au moins l’auteur de l’illustre portrait : Clément Serveau (gravure : André Marliat et Jules Piel).

Au moment où l’on s’interroge sur la nécessité, ou non, de fêter la Commune (1871), certains trouble-fête ressortent le curriculum vitae du grand homme. Bourgeois, ami de l’Ordre, poète de Cour reconverti en Républicain philanthrope et soucieux du bien-être du peuple : la liste est suffisamment longue pour qu’on s’interroge sur la création d’un mythe littéraire et politique (ce qui est souvent lié). Celui qui a redonné le moral à la Garde Nationale face à l’insurrection ouvrière parisienne de 1848 voyait le peuple misérable comme de « pauvres ouvriers égarés » qu’il fallait mettre en joug pour sauver l’esprit républicain. Au final, un simple billet sorti du tiroir de notre grand-mère peut provoquer des remous intellectuels et vivifier l’âme en ces temps de pénurie d’esprits critiques.

Ce billet de 500F est un dessin original réalisé à la main par un artiste local. Nous pouvons vous l'expédier seul ou avec un cadre.
Le cadre proposé en option est un produit de la marque Nielsen, en aluminium noir, de bonne facture et passe-partout. Il est vendu à prix coûtant.